Comme nous vous l'annoncions dans un précédent article, un nigérian en provenance du Brésil via le Maroc, a été interpellé dans la nuit du 28 au 29 janvier dernier à l'intérieur du salon VIP de l'aéroport international de Conakry avec 74 boules de cocaïne dans son ventre.
L'arrestation de Youssouf Chérif Adeni qui ne serait pas , selon nos informations à sa première action en Guinée, a été rendu possible grâce à la cellule de ciblage de la douane basée à l'aéroport international de Gbessia.
D'après nos informations, la marchandise qui pèse 1,6 kg avait pour destination finale la Guinée Bissau.
La République de Guinée ne lui servait que de transit où il avait un contact sur place, auprès duquel, il devait évacuer la cocaïne et prendre la direction de la Guinée-Bissau par voie routière afin de la livrer avant de retourner au Brésil via le Nigéria cette fois.
Mais comment a-t-il été épinglé malgré la complicité de l'assistance directe du commissaire spécial de l'aéroport, nous dit-on?
D'après des informations que nous avons glanées çà et là, Youssouf Chérif Adeni qui avait soigneusement camouflé son passeport, avait franchi le contrôle de migration où il n'a présenté qu'un laisser-passer délivré par le consulat de la Sierra-Léone au Maroc. Il est reçu par Alhassane Bangoura, l'assistant du commissaire spécial et conduit au salon VIP de l'aéroport.
Le ciblant depuis, c'est là où il est intercepté par des éléments de la cellule de ciblage. Interrogé, il présente son laisser-passer dans lequel il est mentionné qu'il s'appelle Samuel Cécé, un nom différent de celui figurant sur son billet d'avion à savoir Youssouf Chérif Adeni.
Professionnalisme oblige, ces agents après interrogations cuisinées, le soumettent à une visite incorport et à une radiographie à la clinique pasteur qui ont prouvé l'existence de corps étrangers dans son organisme. Ainsi des produits lui ont été donné pour évacuation.
La porosité de l'aéroport international et l'existence de sociétés et d'agences de voyage secrètes dans les locaux de l'aéroport sont pointés du doigt par beaucoup de personnes averties.
Selon nos informations, le bureau des douanes de l'aéroport international de Conakry qui compterait un peu plus de 80 agents dont une dizaine pour la cellule de ciblage, éprouve d'énormes difficultés de collaboration et de cohabitation avec l'administration de l'aéroport qui aurait des choses à cacher. Même en cas d'interpellation de suspects, ce bureau n'a pas de local où les garder.
Sur place, au cours de notre enquête, on nous apprend que parfois, à l'arrivée de certains vols, dans le cadre du contrôle, des bagarres éclatent en longueur de journée entre des agents de cette cellule et certains de la police qui tenteraient d'obstruer le chemin à la douane. Au nom de qui ?
A rappeler que l'assistant d'un commissaire qui est aux arrêts ainsi que son complice, un autre nigérian, sont entre les mains du service de Colonel Moussa Tiégboro Camara.